Le Kouign Amann porte bien son nom puisqu’il vient de l’association de deux mots bretons qui signifient gâteau (kouing) et beurre (amann). Et du beurre, on peut dire qu’il n’en manque pas !
L’histoire du Kouign Amann
Ce gâteau composé de farine, de beurre, de sucre et de levure aurait été inventé vers 1860 alors que la farine faisait défaut et que l’on trouvait du beurre en abondance. Un boulanger de Douarnenez du nom de Yves-René Scordia aurait donc préparé une pâte avec quatre cents grammes de farine, trois cents grammes de sucre et autant de beurre, puis l’aurait cuite au four. Une fois cuit, le gâteau compact et consistant ayant une véritable saveur, il l’aurait commercialisé et aurait eu des commandes régulières. Il aurait au fil du temps amélioré la recette, remplaçant par exemple la levure par du levain rapide.
Le Kouign Amann connaît un engouement planétaire
À partir du milieu du 20ème siècle, le tourisme se développe en Bretagne et notamment à Douarnenez et le gâteau remporte un tel succès qu’il est copié partout en France et même dans le monde entier. Mais les imitations ne sont que des pâles copies du gâteau, qui contiennent moins de beurre que dans la recette originale. Soucieux de défendre le Kouign Amann authentique, quinze pâtissiers de Douarnenez créent une association en 1999 pour protéger la qualité du produit et le promouvoir.
Le kouign amann est très populaire au Japon : les Japonais l’ont élu pâtisserie de l’année en 1998 et ont même intégré le célèbre gâteau « made in Breizh » dans un manga.
Aux États-Unis, il remporte également un franc succès et, selon le magazine gastronomique américain Food & Wine, il fait désormais partie des 40 meilleures recettes de tous les temps. On en trouve notamment à Soho, Manhattan, où le chef français Dominique Ansel, ancien de chez Fauchon, les vend comme des petits pains.