Répercussions de la guerre de succession de Bretagne
La guerre de Succession de Bretagne, qui dure environ vingt ans, dévaste la région. Finalement, c’est Jean de Montfort qui devient duc de Bretagne. Ses successeurs décident de ne pas prendre parti pour la France ou l’Angleterre pendant la Guerre de Cent Ans. Au 15ème siècle, le duché se modernise, établit sa capitale à Nantes, et émet sa propre monnaie. Mais le duc de Bretagne François II entre dans la Guerre folle avec Anne de Beaujeu, régent du royaume de France et les troupes bretonnes perdent la bataille en 1488. François II signe un traité l’engageant à marier sa fille Anne de Bretagne à Charles VIII, peu avant avant de mourir. Veuve au bout de sept ans, Anne de Bretagne épouse en seconde noces Louis XII. Désormais rattachée à la France, la Bretagne conserve toutefois des privilèges comme l’exemption : par exemple, elle ne paie pas la gabelle et elle est représentée au Parlement.
Signature de l’Edit de Nantes
La Bretagne, fortement catholique et peu touchée par les guerres de religions, c’est là que l’Edit de Nantes a été signé par Henri IV en 1598 pour mettre fin aux luttes entre protestants et catholiques. Cet Edit renforce aussi le pouvoir royal sur la Bretagne. Après le règne du duc de Vendôme, qui complote contre la régente puis contre le roi, Richelieu lui succède et fait perdre à la région son pouvoir provincial. Cette mission de centralisation sera poursuivie par la régence d’Anne d’Autriche. Bien que l’ingérence de l’autorité royale freine les Bretons dans leurs activités de négoce et de pêche, l’économie de la région est extrêmement florissante et sa balance commerciale excédentaire, avec des exportations vers l’Espagne puis l’Angleterre et les Pays-Bas.