De l’époque moderne à la révolution

Nouvelles mesures fiscales pour les Bretons

La région frappe jusqu’à 35% de la monnaie, enrichissement qui permet à la Bretagne de développer les arts et la construction de grandes demeures de marchands et de châteaux seigneuriaux. Mais dès le règne de Louis XIV, l’État intervient dans les affaires de la région, ce que n’admettent pas les Bretons. De plus, la Guerre de Hollande dure plus longtemps que prévu et pousse le roi à prendre de nouvelles mesures fiscales. Les États bretons essaient de racheter les édits royaux mais dès l’année suivante, ceux-ci sont reconduits sans qu’ils aient pu donner leur avis. Partout dans la région, des troubles éclatent et le gouverneur de la province, le duc de Chaulnes, doit faire intervenir les troupes royales pour maintenir la sécurité. Cette situation conduit à la révolte des bonnets rouges en 1675, qui va être suivie d’un traitement sans appel par le pouvoir royal : en 1689, il met en place une intendance pour gérer la province, instaure la capitation en 1694, puis le dixième en 1710, suivis en 1749 et 1756 du vingtième, impôts qui prennent à la gorge les paysans bretons.